ART SINGULIER
Jean-Pierre Boëns
Peintures et volumes
Du 3 au 24 décembre 2015
Né le 21 mai 1945 à Saint-Omer. Enfance à Saint-Omer puis à Calais.
Passage peu glorieux au Collège et au Lycée de Calais pour ensuite intégrer l’école des Arts Appliqués de Calais, révélation sur l’art, la peinture et l’envie d’envisager une carrière artistique.
Passage éclair aux Beaux Arts de Lille et contact à 19 ans avec la vie active en tant qu’enseignant, d’abord au Lycée de Jeunes Filles de Tourcoing puis dans plusieurs lycées professionnels de la région.
Enseignant en art appliqué, profession enthousiasmante, parfois difficile, mais toujours au service de l’autre, de l’élève à qui il faut transmettre des savoirs et des savoir faire.
Cette carrière d’enseignant s’est achevée au Lycée de l’Aa de Saint-Omer en 1992 pour se poursuivre comme chef du service culturel de la Fédération des Œuvres Laïques de Pas-de-Calais jusqu’en 2005.
Depuis 1971, le besoin de « parler plastiquement » s’est réellement fait sentir par périodes que l’on peut facilement situer dans les différentes pistes expressives envisagées et travaillées.
De la figuration narrative en passant par l’expressionnisme et l’abstraction pour aboutir depuis quelques années à une expression proche de l’art singulier avec une constante : « la couleur ».
Coloriste et authentique dans des démarches senties, ressenties et intériorisées.
Dire et faire ce que je veux, quand je le veux, d’abord pour moi-même, en oubliant le regard de l’autre et sans lien aussi ténu soit-il avec un quelconque courant artistique actuel ou antérieur même si à postériori des images peuvent s’y rattacher.
Travaillant souvent par « séries », exploitant au maximum « une série » avant de passer à la suivante. Les techniques ont évoluées, mais la gouache reste le médium que je privilégie et avec lequel l’ai le plus de liens charnels et de sensibilités. Depuis quelques temps l’apport de collages et d’incrustations vient renforcer mon discours plastique au travers d’une symétrie relative qui s’impose à moi la plus part du temps, le travail du carton en trois dimensions est aussi un axe de travail que j’exploite depuis quelques années venant ainsi en contrepoint de mon expression peinte plutôt proche de la déco plane.
L’âge de la retraite étant, les facilités à exprimer pour soi-même sont plus grandes, les énergies dépensées au service de l’autre, notamment en tant qu’enseignant sont désormais au service de soi.
Observer, ressentir, entrevoir, appréhender, analyser, intérioriser. Germination interne, transcription par l’écriture plastique, médium par lequel le discours se matérialise, solide et concret.
La démarche est toujours la même, partir d’un vécu, d’un instant éphémère, fugitif, d’une image volée pour atteindre l’imaginaire ; là où la couleur et sa brillance donnent toute leur puissance.
Progressivement le voile se tend jusqu’à défier le discours initial et lui donner une toute autre destination.
Certaines de mes réalisations connotent une appartenance à une culture ethnique folklorique ou populaire, je n’en disconviens pas car je reste très sensible à ces expressions qui pour moi sont le reflet d’une réelle authenticité qui se transmettent de générations en générations. Pour autant je ne me suis jamais rendu dans ces contrées lointaines mais se sont leurs codes plastiques qui s’imposent souvent à moi.
Pour mes réalisations je privilégie toujours les matériaux pauvres comme le papier, le carton de récupération, les emballages ménagers…leur donnant ainsi une seconde vie en pleine lumière.